Brève de devant le comptoir
- Sarah
- 27 juin 2023
- 4 min de lecture
Minuit 6 le 27 juin. Bientôt une semaine d’ouverture et dix jours après le pot de remerciements aux contributeurs, samedi 17 juin vers 19h. Nous avons fait une photo de groupe avec les présents : merci à Monsieur Musset d’être venu pour rendre compte de notre projet et rendre visible notre boutique associative, dans la rubrique Sud Loire de Ouest-France et dans le Courrier du Pays de Retz du mardi 20 juin, jour de l’ouverture de la boutique. Merci aussi à Monsieur Moinard, conseiller municipal, délégué à l’environnement, prévenu très tardivement, d’avoir pris le temps de venir découvrir notre projet et la boutique de la recyclerie. Merci à Monsieur Bétus et Madame Cerf, également conseillers municipaux, pour leurs messages. Merci aux présents d’avoir fêté cette ouverture et pensée pour ceux, celles qui n’ont pu être parmi nous physiquement mais qui, je le sais, pensaient bien à nous, à l’inauguration de ce lieu de réemploi solidaire. Pour eux, le président de l’association tapera demain sur son ordinateur le discours que j’ai énoncé lors de la soirée en hommage à ceux celles qui nous ont suivi depuis le lancement effectif de l’idée le 17 mars 2022, dans une maison de La Montagne. Mon discours et le sien. Et celui de la secrétaire de l’association qui sait que j’ai failli arrêter de porter ce projet, à cause du trop plein d’anxiété liée aux fermetures de structures du marché de l’occasion à Nantes, à Rezé et à Bouguenais. Nous posterons ce discours. Et je suis en train d’essayer à minuit 26 d’obtenir l’autorisation de publier une photo de groupe de presque tous les présents au pot de remerciements.
Parmi les absents de ce samedi soir, Justine Robin, notre « trésorière adjointe » passe à la boutique, avant son ouverture vendredi 23 à 14h30 pour une question de tableaux de trésorerie et pour découvrir la caisse et la boutique.

A 14h37, elle s’accroupit devant le comptoir de dons et de caisse et découvre avec joie l’article de Ouest-France. Les mots et les signes sont toujours comptés et nous ferons, nous le précisons, de l’éducation à l’environnement mais pas écologique, les institutions publiques éducatives s’en chargeant. Notre axe : l’éducation à l’environnement économique, nous le reprécisons.
Sur le comptoir, acheté à la Ressourcerie de l’Ile à Rezé, cinq objets. De gauche à droite :
• Un bout de la boite à dons, pour les cotisations et dons en espèces qui peuvent aussi servir à acheter des paquets de café ou de thé pour les bénévoles. Elle a été fabriquée en juillet 2022, par deux adolescentes de 12 et 13 ans, Salomé et Louélia.
• La boîte à idées et suggestions où il y a déjà des commentaires et idées faits en boutique pour améliorer le service de réemploi. Et de vente Cette boite est présente pour les adhérents, usagers, clients qui passent et donnent un avis ou ont une idée ou un besoin et le, la formule sur place. On découvrira ensemble ces papiers.
• L’ordinateur qui sert aussi pour la comptabilité et que je prête pour l’instant à l’association qui envisage d’en acheter un.
• Une boîte à bonbons appréciée aussi par les grands la semaine de l’ouverture.
• Une caisse donnée transformée en étagères pour le porte bijoux fantaisie. Un collier en améthyste attend une seconde vie. Ou troisième ou quatrième d’ailleurs, qui sait…
• Et un post-it, trace du passage d’une cliente qui nous a donné un sac de couverts à apporter à Emmaüs. Ce sera chose faite en attendant de trouver un transporteur.
La boutique commence à vivre, le travail s’installe et les postes de travail se dessinent.
Aujourd’hui lundi, Françoise est venue me seconder deux heures et demi au tri, pliage et rangement de vêtements.
Quand Justine, dont la profession est accompagnatrice de projet pour les entreprises, nous a rejoints, j’ai été soulagée de pouvoir bénéficier de ses compétences et son expérience. Tout comme tant d’autres, elle se sent privée d’un grand lieu de chine, celui de la ressourcerie de l’Ile de Rezé… où j’ai été cliente, bénévole au textile et en formation en juin 2022. Merci à cette structure d’avoir permis la promotion du métier d’agent valoriste et sa professionnalisation, avec les Ecossolies. Je ne sais pas à quelle heure Justine est passée de la position à genoux à debout mais je sais qu’elle est repartie vers 15h30, après avoir déposé de nouvelles affaires pour les enfants ou les professionnels de l’enfance d’ici, et comme d’habitude elle ne compte pas l’essence entre Rezé et La Montagne…
Une aide précieuse encore une fois. On l’a compris, pour que d’autres aient plaisir à chiner comme on chinait à Rezé, il faut que d’autres donnent de leur temps. Il y a du travail en off, en coulisse, derrière le rideau de fer fermé. L’avantage du bénévolat dans une recyclerie c’est la portée globale d’un geste local de tri, de nettoyage, de classement, de mise en rayon, de mise en prix. Le désavantage, c’est que comme tout bénévolat, il n’ouvre droit à aucune protection sociale : pas de trimestres engrangés pour des heures d’activité pourtant bien utiles. Nous favoriserons le bénévolat de professionnalisation et le bénévolat d’affiliation ou de réaffiliation. Oui c’est du jargon, mais pas que. C’est peut-être des restes de mon ancien travail : des étudiants et étudiantes à genoux devant moi et qui se relèvent petit à petit, quelle que soit l’heure. Justine, à quelle heure t’es tu assise devant ton ordinateur pour les tableaux de compta ? Préfères-tu secrètement les remplir accroupie ?
Bon, je retourne de ce pas derrière le comptoir. Ah oui, il y a du gel aussi : on est ici aussi dans le monde d’après qu’il faut composer. En avant la musique ! On est le 27, il est 14h17. Le rideau se lève vers 15h. Le président a tapé le discours. Il va arriver en ligne.